Première
sortie pour U Cardu en 2013. Nous étions 6 pour dérouiller les
neurones de la Botanique sous le soleil, la pluie ou ... la grêle.
U CARDU sous la grêle |
Cette
journée fut consacrée aux bryophytes et aux lichens, ainsi qu'aux
bourgeons qui ne nous avaient pas attendus pour débourrer... sans
oublier les nombreux autres végétaux de bord de chemin.
La
roche sous-jacente est ici du calcschiste, une
roche métamorphique dérivant du calcaire. La majorité des plantes
du site étaient pourtant non inféodées au calcaire - il y avait
même des châtaigniers - calcifuges - car ces sols sont très
lessivés. Le calcaire emporté par l'eau, percole et précipite
parfois à l'air libre, formant des sources
pétrifiantes.
Source pétrifiante |
Quelques
plantes étaient néanmoins spécifiques aux sols calcaires, telle que
l'Hépatique à 3
lobes (Hepatica nobilis) que
nous avons eu la chance de voir en fleur :
Hepatica nobilis |
... et
qu'il ne faut pas confondre avec les hépatiques,
proches des mousses.
Celles-ci se présentent sous forme de thalle ou de ''tige feuillée''
sans ''nervure'', non dressé ( plagiotrope ) qui grandit dans un
même plan.
Achille
a - patiemment - répété les noms des mousses et des lichens du site,
tout en nous rappelant leur biologie. Sans racines, les
mousses absorbent l'eau de ruissellement ou de l'atmosphère via
d'autres dispositifs : poils absorbants, rainures sur la ''tige'' …
qui piègeront l'eau par capillarité. Les rhizoïdes n'ont qu'une
fonction de fixation. Souvent reviviscentes, elles ne disposent pas
de vaisseaux de conduction de sève, l'eau circule de cellule en
cellule. Les mousses sont haploïdes (N), seul leurs sporogones sont
diploïdes (2N) car issus de la fécondation de gamètes. Les mousses sont issues des spores engendrées par le
sporogone.
Pour aller plus loin, deux documents communiqués par Fabrice :
- un livret d'initiation à la bryologie (MNHN)
- un poster sur les mousses, (MNHN)
Pour terminer, le diaporama de la journée :